Hier soir,mercredi 2 juillet 2008 à 21h05,la libération d'Ingrid Betancourt a été annoncé!!
"Le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, l’a annoncé en personne, entouré de son état-major, hier en début d’après-midi à Bogota : Ingrid Betancourt et 14 de ses compagnons de captivité ont été libérés sans coup férir par l’armée, «sains et saufs». Arrivée à l’aéroport militaire de Bogota, l’ex-otage, visiblement en bonne santé, a déclaré sur la radio privée colombienne Caracol : «Je veux d’abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie.» Au pied de l’avion, entourée des autres otages libérés, la Franco-Colombienne a longuement embrassé sa mère et s’est signée à plusieurs reprises.Très émue, Ingrid Betancourt a raconté les dernières heures de sa captivité et salué «l’opération parfaite» menée par l’armée colombienne.
Pour elle, c’est la fin d’un calvaire de plus de six ans, cinq ans pour trois agents antidrogue américains, et plus de neuf ans pour onze officiers et sous-officiers colombiens. Ingrid Betancourt avait été capturée le 23 février 2002 sur une route du sud du pays alors qu’elle menait campagne pour la présidence.
ONG factice. Le sort des otages a basculé de façon totalement inespérée, après ce que Santos a décrit comme une opération de services secrets, baptisée «échec et mat» et préparée de longue date, un véritable coup à la James Bond selon la version officielle. Un agent colombien aurait réussi à infiltrer le Secrétariat, nom donné à la direction collégiale de la guérilla marxiste. Ce «saint des saints» de sept membres, fragilisé par la mort de trois d’entre eux en mars, aurait été retourné avec maestria : «Nous avons réussi à faire en sorte qu’ils rassemblent certains des otages, supposément pour les faire transférer dans la zone d’Alfonso Cano», chef suprême de la guérilla depuis mars, a expliqué le ministre de la Défense.
D’après les témoignages de six otages, libérés en janvier et février, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) avaient dispersé leurs prisonniers en petits groupes depuis près d’un an pour échapper au harcèlement de l’armée. Le transfert devait se faire, toujours d’après les explications de Santos, à bord de l’hélicoptère d’une «organisation factice», en fait une fausse ONG créée par le pouvoir. César, le vieux chef guérillero qui accompagnait le groupe d’otages, dont il a eu la responsabilité pendant plusieurs années, n’aurait découvert le pot aux roses qu’une fois à bord, hier à 12 h 30 : il venait de livrer ses proies à l’armée colombienne, et lui-même devenait du coup prisonnier, avec son second, après des décennies dans le maquis. Sous ses yeux défilait la jungle du Guaviare, où tant de détenus ont été enchaînés.
Du côté des otages, les larmes perçaient après des années d’attente et de désespoir : l’ex-mari d’Ingrid Betancourt, Fabrice Delloye, s’est dit submergé par «une vague de bonheur». «J’ai sauté de joie», a lancé Ascencio Bermeo, père d’un officier jusque-là captif, en direct sur les télévisions colombiennes. Toutes les chaînes à grande audience avaient interrompu leurs habituelles telenovelas et, dans les centres commerciaux, les passants s’amassaient devant les postes pour suivre les émissions en direct.
Rumeurs. Quelles qu’aient été les circonstances et les modalités, l’opération est un coup de maître pour le président conservateur Alvaro Uribe. Le président «à poigne», élu sur un programme de guerre aux guérillas, est critiqué depuis son arrivée au pouvoir, en 2002, pour son extrême fermeté sur le thème des otages. Il a toujours refusé les conditions des Farc, qui exigeaient la démilitarisation d’une zone de 780 km2 pour négocier un «échange humanitaire».
Aujourd’hui, son armée a presque fait oublier aux Colombiens la dernière tentative sanglante de libération d’otages : en mai 2004, dix otages civils et militaires avaient été abattus lors d’un assaut mal préparé.
L’annonce survient après plusieurs jours de rumeurs sur une possible rencontre entre le chef des Farc, Cano, et deux émissaires, le Français Noël Saez et le Franco-Suisse Jean-Pierre Gontard, qui tentent depuis des années de rapprocher la guérilla et les autorités sur la question des otages. Jusqu’ici, leurs essais ont été infructueux : les seuls otages libérés avant l’opération colombienne l’avaient été sur l’instance du président vénézuélien, le «révolutionnaire» Hugo Chavez. Les émissaires travailleront-ils pour les presque 25 otages restants, tous colombiens ? Ingrid Betancourt veut en tout cas voir dans sa libération un «signe pour la paix future en Colombie». Quant aux Farc, elles viennent de perdre celle que certains analystes qualifiaient de «joyau de la couronne» : les guérilleros espéraient l’échanger, avec une quarantaine d’autres personnalités politiques et militaires, contre leurs centaines de membres prisonniers de Bogota."
*SOURCE: http://www.liberation.fr/actualite/monde/336604.FR.php
Ce fut hier soir pour beaucoup de gens un immense soulagement.Perso,quand je l'ai appris hier je n'en revenais pas et les larmes venaient toute seule tellement c'est formidable!!!
Ce matin,en regardant la chaine information,nous avons pu voir les 1ere images de sa déscente d'avion et serrant sa mere et son époux et les larmes me venait aux yeux.
Souhaitons,à Ingrid et sa famille,tout le plus beau bonheur du monde en ce jours bénie pour eux.
Et surout,VIVE LA LIBERTEE!!!